Une fille de 6 ans s’est piquée avec une seringue trouvée en bas de chez elle
C’est près de cette aire de jeux pour enfants que la petite Alya, 6 ans, a trouvé la seringue avec laquelle elle s’est piquée.
La seringue trouvée par l’enfant pourrait provenir d’une poubelle éventrée par les sangliers. Les parents ont écrit au maire et au bailleur social.
Cindy et Aboubake Sahila vivent dans l’angoisse. Le couple habitant la résidence de la Fontaine, à Montmorency, craint pour la santé de leur petite fille, Alya, âgée de 6 ans. Jeudi dernier, vers 17 heures, l’enfant joue à une chasse aux trésors avec l’une de ses copines, à quelques mètres de sa maman, près d’une aire de jeux située en bas de son bâtiment. C’est là qu’elle trouve une seringue, qu’elle met dans sa poche et ramène chez elle. Quelques minutes plus tard, alors qu’elle joue avec l’une de ses poupées, Alya, se pique au doigt avec la seringue. « Elle m’a dit je vais jouer au docteur, raconte sa maman. Puis elle est revenue et m’a dit tu vas me disputer, je me suis piquée. Je saigne. Elle m’a montré la seringue, et lorsque j’ai retiré le bouchon j’ai vu l’aiguille. J’étais paniquée. Je me suis dit ça y est, ma fille va mourir. »
Les parents appellent aussitôt leur médecin traitant, qui les renvoie vers les urgences pédiatriques de l’hôpital d’Eaubonne. La seringue doit être analysée. Mais depuis, la petite fille suit un traitement lourd de prévention contre le VIH et l’hépatite. Elle doit prendre des médicaments tous les jours, pendant un mois, avant de subir de nouveaux examens. Elle sera suivie par l’hôpital pendant au moins un an. « On vit en se disant qu’on ne sait pas ce qu’a notre fille de six ans, soupire Cindy Sahila. Tant qu’on ne sait pas, il y a toujours un doute. En plus, elle ne supporte pas les médicaments. »
Les parents ont décidé d’écrire à la mairie de Montmorency et au bailleur Val-d’Oise Habitat, afin de demander quelles mesures ils pensaient prendre pour éviter que de tels faits ne se reproduisent. « On pense que la seringue vient d’une poubelle renversée par des sangliers, glisse la mère de famille. Nous vivons ici depuis six ans et nous n’avons jamais vu de seringue par terre. » Le 4 mars dernier, ils avaient déjà alerté la ville, via un courrier électronique, au sujet de la présence de sangliers dans la résidence implantée au bord de la forêt, et des soucis de sécurité et d’hygiène que cela pouvait engendrer. Ils demandaient notamment la mise en place de poubelles enterrées. S’ils n’ont pas de réponse dans un délai de sept jours, Cindy et Aboubake Sahila envisagent de déposer plainte.
« Nous voulons témoigner à la famille notre complète et entière solidarité, explique-t-on du côté de chez Val-d’Oise Habitat. Nous espérons que la jeune fille retrouve très rapidement sa pleine santé. Nous constatons malheureusement des intrusions régulières de sangliers dans cette résidence. Ils fouillent les poubelles à la recherche de nourriture et renversent les ordures dans la résidence. Nous avons demandé en urgence, avec l’appui de la Ville, des conteneurs supplémentaires qui devraient arriver rapidement. De plus nous travaillons à un projet de bornes enterrées au cœur de la résidence. Cependant, nous en appelons à la vigilance de chacun : nous demandons à nos locataires de faire preuve de civisme et d’arrêter de jeter de la nourriture par les fenêtres et d’utiliser les lieux appropriés pour jeter les ordures. Nous mettons tout en œuvre pour que cet incident ne se reproduise pas. » Du côté de la ville, où l’on se dit « dépité » par cet accident « déplorable et malheureux ».
Source : leparisien.fr