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Patrick Balkany reste en prison, sa demande refusée

La cour d’appel de Paris vient de rendre sa décision sur la dernière demande de mise en liberté de l’élu de Levallois, condamné pour blanchiment aggravé de fraude fiscale.

Patrick Balkany, derrière les barreaux de la maison d'arrêt de la Santé depuis le 13 septembre, reste en prison. La cour d'appel de Paris vient de lui refuser la nouvelle demande de remise en liberté que l'élu de Levallois (Hauts-de-Seine) avait présentée.

«Je ne comprends pas cette décision, a réagi Me Romain Dieudonné, le nouvel avocat de Patrick Balkany. C'est un rejet rapide et qui n'a pas été pas détaillé à l'audience; je ne sais pas comment la cour a motivé sa décision ».

C'est la deuxième fois que Patrick Balkany sollicitait sa remise en liberté après sa condamnation à cinq ans ferme, avec mandat de dépôt, dans le volet blanchiment aggravé de fraude fiscale.

Le 13 novembre dernier, la cour d'appel l'avait refusée, considérant que Patrick Balkany devait rester en prison dans l'attente de son procès d'appel, prévu en février 2020 dans ce dossier.

Argument principal de la cour : le risque de concertation entre l'élu de Levallois et les personnes mises en cause dans ce volet de l'affaire. Il s'agit notamment de l'avocat Arnaud Claude, de son ancien bras droit Jean-Pierre Aubry et de son fils Alexandre, tous trois condamnés pour leur participation dans les opérations de blanchiment de fraude fiscale. Eux n'ont pas fait appel, le parquet non plus : ils ne seront pas rejugés.

La caution de 500 000 euros n'est pas abaissée

Par ailleurs, les magistrats n'ont pas abaissé la caution de 500 000 € dont Patrick Balkany doit s'acquitter pour pouvoir sortir de prison dans le cadre de sa première condamnation à quatre ans ferme pour fraude fiscale. La cour d'appel avait accepté sa demande de mise en liberté, sous réserve qu'il assume cette caution. Et l'élu demandait qu'elle soit revue à la baisse.

Une cagnotte a été ouverte par des soutiens du maire pour tenter de l'aider à réunir cette somme. Mais le compte n'y est pas et, de toute façon, Patrick Balkany ne pourra pas quitter la maison d'arrêt tant que sa demande de mise en liberté ne sera pas accordée aussi dans le volet blanchiment de fraude fiscale -ce qui vient donc de lui être refusé.

Mercredi, le maire de Levallois a de nouveau rendez-vous avec la justice. Après avoir fait appel de sa condamnation pour fraude fiscale, son procès s'ouvre pour une semaine devant la cour d'appel de Paris.

Depuis sa cellule, Patrick Balkany a récemment fait savoir qu'il comptait mener une liste aux municipales de mars 2020.