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Video : Des lettres d'un combattant arrivent 103 ans après chez son ... petit-neveu

Un webdocumentaire présente l’enquête qui a permis à une jeune femme de remettre les lettres d’un combattant haut-garonnais de la Première Guerre mondiale, tombé en 1916, à son petit-neveu

Rencontre décisive

Seulement assoupi, l’espoir s’éveille de nouveau cet été, après la rencontre avec Sylartichot. « Il m’a dit que c’était une histoire incroyable, qu’il fallait impliquer sa communauté [209.000 abonnés sur YouTube] et lancer une bouteille à la mer sur Twitter. » Chose faite le 20 septembre. « En moins d’une semaine, on avait retrouvé un descendant, en deux semaines, on le rencontrait à la mairie de Cintegabelle et en un mois et demi, on finalisait le documentaire. »

Car la petite histoire dans l’Histoire méritait d’être contée, et les contributeurs qui ont mené à cet épilogue, tel le twittos @Tadoukoz, d’être salués.

Manon Hoa@ManonHoa

Il y a deux ans dans un vide-grenier j'ai trouvé dans une grande valise une série de lettres envoyées pas un soldat de la première Guerre Mondiale à sa femme. Il lui raconte ses longues journées de marche les heures d'attente dans les tranchées et les terrifiants moments d'assaut

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19:41 - 20 sept. 2019

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Après avoir exploré la piste Valentine, dont la fille (et donc petite-fille du Poilu) mourra sans enfant, fureté en vain du côté de Pierre, le fantasque frère de Joseph, l’enquête aboutira à Alain Boutet, retraité de Cintegabelle et petit-fils de Maria, la demi-sœur du héros du documentaire (à ne pas confondre avec sa femme), dont sa grand-mère ne lui avait jamais parlé…

« Joseph m’a touché, car il avait une personnalité très forte, reprend Manon Hoarau. Au fur et à mesure de ses lettres, j’ai eu l’impression d’apprendre à le connaître. Il a une vraie force de narration, comme lorsqu’il raconte les assauts. Dans les premières lettres, il protège énormément sa famille. Et puis, il y a un point de bascule… »

Au fur et à mesure que le temps avance, que le conflit s’enlise, que les hommes tombent autour de lui, le cultivateur du Sud-Ouest ne se soucie plus des apparences, ni de la censure. Il raconte, souvent crûment, les horreurs de la guerre, les corps déchirés par les obus, l’ennemi qu’on ne hait pas mais qu’il faut tuer pour ne pas qu’il vous tue. « Il y a des lettres avec de la terre dessus, des marques, très dures à déchiffrer. »

Désormais, la jeune femme et son compère vidéaste vont mettre en ligne le courrier brut, avec ses taches et ses fautes d’orthographe. Après lui avoir échappé tant de fois, Joseph Avignon a été rattrapé par la mort, à quelques semaines de ses 28 ans. Comme près de dix millions d’autres soldats de la Grande Guerre, tous pays confondus.

Contenu : 20Minutes